Par Guylaine Ducharme, biologiste
Le Défi énergie 2019 inclut de nouveau cette année un volet environnemental, car il est essentiel de bien gérer l’énergie que nous utilisons dans notre vie courante.
L’homme ne peut se passer dans son quotidien de divers types d’énergie pour se chauffer, se transporter et répondre à ses besoins de subsistance. Il va de soi que la production et l’élimination de certaines sources d’énergie engendrent des répercussions pour l’environnement et la santé.
L’UQAM réalise depuis plusieurs années des projets visant à améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments. La réduction des émissions de gaz à effet de serre découlant de l’optimisation des méthodes de chauffage des bâtiments équivaut au retrait de 650 voitures de la route.
Afin de répondre aux préoccupations grandissantes de la communauté universitaire pour l’environnement, les Services alimentaires de l’UQAM continuent à réduire leur empreinte écologique. Dans les comptoirs de services on utilise des verres de plastique recyclables, des emballages, de la vaisselle et des couverts compostables ou recyclables et des serviettes de table en papier 100 % recyclé. Les napperons de papier ont été retirés et les pailles en plastique ont été éliminées au profit de pailles en carton compostable. Des bacs multi-matières dans les aires de repas ont été installés et lorsque les Services alimentaires participent à de gros événements, comme la fête de la rentrée, ils tentent d’être 100 % écoresponsables grâce au soutien inestimable des écoambassadeurs. De plus, au cours de la dernière année, les équipes en cuisine ont participé à un projet pilote intégrant des activités de compostage. Plus de 5000 litres de matières organiques ont été transformés en compost, soit près de 260 seaux de cornichons de 20 litres. Cela équivaut à environ 3,5 tonnes de compost.
Lors du Défi énergie 2019, de nombreux écoambassadeurs de l’UQAM, vous invitent à collecter les piles usagées, les téléphones cellulaires et les petits appareils électroniques dans votre lieu de travail et de les déposer aux lieux de collecte sur le campus. Lors de leur fabrication et leur transport, les piles nécessitent beaucoup d’énergie, bien plus que celle libérée lors de leur utilisation. Sans remettre en cause leur caractère pratique, il faut reconnaître que c’est un objet énergétiquement peu rentable. Après usage, il est primordial d’en disposer de façon sécuritaire en les récupérant pour en retirer les composantes toxiques qui seront réutilisées à d’autres fins. Il existe de nombreux types de piles (alcalines, lithium-ion, pile bouton, etc.) qui possèdent tous des caractéristiques propres en matière de performance et de prix mais, surtout, en terme de «potentiel toxique» et donc de risques pour la santé et l’environnement.
À titre d’exemple, une seule pile bouton (utilisée entre autres dans les montres) contenant du mercure que l’on jette dans la nature (site d’enfouissement) pollue 1 m3 de terre et 1 000 m3 d’eau pendant près de 50 ans. Les eaux et nappes phréatiques sont contaminées par les piles jetées à la décharge, et lorsqu’elles sont incinérées, elles produisent des gaz toxiques pour les êtres vivants.
Nous pouvons agir concrètement à notre échelle:
- en privilégiant les autres sources d’énergie : mécanique (montre automatique, réveil, etc.), solaire (calculatrices, lampes, montres, etc.);
- en remplaçant les appareils fonctionnant avec piles par des appareils branchés lorsque l’énergie électrique est incontournable;
- en disposant les piles de façon écologique lorsque l’utilisation de piles s’avère essentielle.
Il ne tient donc qu’au consommateur, c’est-à-dire à nous, de rapporter aux lieux de collecte les piles usagées!
Quel geste poserez-vous durant le Défi énergie?
Chaque geste posé pour l’environnement contribue à diminuer notre empreinte environnementale. Quel geste poserez-vous pendant cette semaine du Défi énergie qui pourrait devenir une bonne habitude? Voici quelques idées à encourager et à organiser dans votre milieu de travail
- Consommer de manière responsable
- S’abonner à un nouveau système de tasses intelligentes à La Verrière de l’UQAM afin d’obtenir un rabais pour chaque remplissage zéro déchet
- Se procurer les calepins recyclés au Comptoir de services de Repro-UQAM
- Collaborer au compostage organisé à la cafétéria par les Services alimentaires
- Fermer les lumières et votre ordinateur à la fin de votre journée
- Faire une collecte de piles et/ou d’équipement d’écriture dans votre milieu de travail;
- Diminuer l’usage du papier et éviter l’utilisation d’eau embouteillée;
- Implanter un lieu d’échange de vêtements, d’articles de sport, etc. avec les collègues de travail;
- Utiliser les dosettes de café recyclable, se servir de filtres réutilisables et boire du café équitable;
- Éviter le gaspillage alimentaire, apporter un lunch zéro déchet, consommer moins de protéines animales
- Soumettre un projet au fonds vert de l’UQAM pour janvier 2019