Inauguré en 1997, le Centre sportif de l’UQAM célèbre cette année ses 25 ans. Avant de faire un survol de la période contemporaine, petit retour dans l’histoire des sports à l’UQAM.
À l’automne 1969, lors de la création de l’UQAM, l’université accueillait 3845 étudiants. Le pavillon Lafontaine, sur la rue Sherbrooke Est, en face de l’ancienne Bibliothèque centrale de Montréal, était là où les uqamiens pratiquaient leur sport préféré. Les équipements sportifs du «Lafontaine», comme on l’appelait, se résumaient à un petit gymnase et à deux locaux au rez-de-chaussée, ainsi qu’à un service de prêt d’équipement au sous-sol. On y pratiquait entre autres le conditionnement physique, le volleyball, le judo, le karaté et le yoga, et même du ski de fond dans le parc Lafontaine.
Faute d’espaces suffisants pour accommoder les différentes pratiques sportives récréatives et académiques, le Service des sports louait des espaces, notamment au Centre Immaculée-Conception et au Collège Saint-Laurent. L’Université s’intéresse rapidement à un autre bâtiment à vendre, lui permettant d’offrir plus d’espace aux étudiants, le Centre Cherrier (devenu pavillon Latourelle), maintenant appelé le pavillon de Danse. Les services des sports y est pendant une dizaine d’année. C’est qu’à l’automne 1989, les inscriptions sont décentralisées: on bouge à l’ÉTS, au pavillon Hubert-Aquin, au pavillon Latourelle et au pavillon Judith-Jasmin.
Pour répondre à la demande croissante
C’est à la suite de l’analyse des besoins en sports par le professeur Christian Pelchat du Département de kinanthropologie à l’hiver 1987 que la nécessité de regrouper toute l’offre de sports sous un seul et même toit est proposé comme solution à la demande croissante, soutenue depuis les Jeux Olympiques de 1976. Dans son rapport, M. Pelchat prône aussi une hausse des budgets alloués au Service des sports (par l’entremise d’une cotisation automatique des étudiants) et la mise sur pied d’un «Club excellence UQAM» pour regrouper les étudiants-athlètes. Des propositions qui se concrétiseront quelques années plus tard.
C’est en mai 1993 qu’est annoncée la construction du complexe sportif. Ce nouveau complexe prévoit entre autres une piscine de dimension semi-olympique, une salle multisport ceinturée d’une piste de course en surélévation, une salle polyvalente, une salle d’entraînement cardio-vasculaire et de musculation ainsi qu’un mur d’escalade, pour un total de 5000 mètres carrés. L’inauguration officielle a lieu le 20 janvier 1997. Le succès est au rendez-vous: plus de 6000 étudiants s’inscrivent dès la première session afin de profiter de la salle de conditionnement physique et d’une cinquantaine d’activités dirigées, de quelque 20 activités libres et de plusieurs sports d’équipe.
Il est intéressant de noter qu’en janvier 1998, le Centre sportif est transformé en centre d’hébergement durant la crise du verglas. Ouvert 24 heures par jour, il accueille jusqu’à 240 sinistrés la nuit, soit des personnes âgées, des familles avec de jeunes enfants, des itinérants, des handicapés ou des jeunes qui vivent dans les rues du centre-ville.
Pourquoi aucun sous-terrain?
L’UQAM est reconnue pour son réseau souterrain, directement relié au métro. Bizarrement, le Centre sportif ne bénéficie pas de ce réseau souterrain, puisque ce dernier s’arrête au pavillon De-Sève, construit quelques années plus tard. «Il y a eu beaucoup de discussions à propos de l’opportunité de creuser un corridor souterrain, mais il avait finalement été décidé que l’un des buts du Centre sportif était d’animer le quartier. Quoi de mieux que des usagers qui prennent l’air pour s’y rendre afin de mettre de la vie dans les rues avoisinantes?», demande Florence Junca-Adenot, vice-rectrice, administration et finances de l’époque, aujourd’hui professeure associée au Département d’études urbaines et touristiques de l’ESG UQAM.
Depuis 25 ans, l’équipe du Centre sportif continue d’innover et de s’ajuster pour répondre à la demande des étudiant.e.s et de la communauté de l’UQAM.